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Contestation croissante face au projet de méga-piscine de surf à Canéjan (33)
Un projet controversé
En plein coeur de la Nouvelle-Aquitaine, à Canéjan, une polémique enfle depuis l’annonce d’un projet de complexe sportif aux allures de méga-piscine dédiée au surf, initié par Philippe ALGAYON et son fils Edouard ALGAYON. Ce projet a suscité un mouvement de contestation d’une ampleur sans précédent, rassemblant près de 45 000 signataires sur une pétition en ligne.
Le projet à l’origine de l’indignation
Ce complexe prévoit la création de deux vastes piscines à vagues pour surfeurs, situé à Canéjan, à 50 km de l’océan. Le permis de construire a été délivré par arrêté municipal le 27 février 2023. Le point de désaccord principal réside dans l’usage démesuré d’eau prévu pour ces bassins : entre 147 000 et 280 000 m3 d’eau par an, l’équivalent de 59 à 112 piscines olympiques. Cette eau serait majoritairement puisée dans les nappes souterraines à 100 mètres de profondeur, menaçant ces dernières d’épuisement et de salinisation.
L’écologie au coeur des préoccupations
Au-delà du gaspillage d’eau, les contestataires pointent du doigt les risques environnementaux qu’engendrerait ce projet. La rivière Eau Bourde, à moins de 250 m du site prévu, est particulièrement mise en danger. Ce site d’intérêt pittoresque, abritant une biodiversité riche et appréciée du public, recevrait les vidanges et les trop-pleins des eaux usées du site. Aucune étude écotoxicologique n’a été réalisée pour évaluer les conséquences de ces rejets sur l’écosystème riverain.
Un risque sanitaire pour les utilisateurs
Les initiateurs du projet sont également accusés de mettre en danger la santé des futurs surfeurs. Le document soumis à l’Agence Régionale de Santé (ARS) par les porteurs du projet, classe les activités prévues dans les méga-piscines comme des « activités nautiques » et non comme des « baignades artificielles », soumises à une réglementation bien plus contraignante.
Des revendications citoyennes
Face à ces constats, les signataires de la pétition appellent à l’arrêt du projet. Ils demandent à Bernard Garrigou, maire de Canéjan, de retirer le permis de construire de ces méga-piscines à vagues. Ils sollicitent également Etienne Guyot, Préfet de la Gironde et de la région Nouvelle-Aquitaine, de ne pas autoriser le raccordement au réseau d’eau potable pour le projet.
Un appel aux valeurs environnementales
Les contestataires arguent que ce projet est en totale contradiction avec les valeurs de préservation environnementale promues par la feuille de route « Néo Terra » de la Région Nouvelle-Aquitaine. Ce plan régional vise notamment à lutter contre l’artificialisation des terres et l’étalement urbain, à conforter la forêt et les zones humides, à stopper la disparition alarmante de la biodiversité, et à préserver et protéger la ressource en eau.
L’implication des associations et collectifs
La contestation ne s’arrête pas à la pétition, une multitude d’associations et de collectifs de Nouvelle-Aquitaine et d’ailleurs se sont joints à l’appel, exigeant l’abandon définitif de ce projet. Parmi eux, on retrouve France Nature Environnement Nouvelle-Aquitaine, Surfrider Foundation Europe, Attac Gironde et beaucoup d’autres.
Vers une victoire citoyenne?
A l’heure où le mouvement atteint 45 000 signataires sur les 50 000 espérés, le combat continue. L’objectif est clair : faire en sorte que ce projet de méga-piscine à Canéjan suive le même sort que ses prédécesseurs à Magescq, Lacanau, Saint-Jean-de-Luz, Sevran, Saint-Père-en-Retz, Castets. DansPlus de 45 000 personnes ont déjà signé la pétition en ligne « NON à la méga-piscine de surf à Canéjan (33) », sur un objectif de 50 000 signatures.
Si vous souhaitez en savoir + sur la pétition
Crédit photo : TeamDAF
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