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Les tenants et aboutissants du projet de métro à Bordeaux
Plusieurs études ont commencé à voir le jour pour étudier la possibilité de construire un métro à Bordeaux. Pour avoir le droit d’exister, celui-ci aurait des conditions très strictes, avec entre autres des obligations d’arrêt dans certaines zones. Bien que la métropole semble enthousiaste à cette idée, d’autres au contraire y sont plutôt réfractaires.
Les conditions du projet
L’idée de construire un métro à Bordeaux est sorti il y a quelques semaines. Plusieurs études ont commencé à voir le jour pour en étudier la possibilité, le coût et les conditions nécessaires à sa création.
Il ne s’agirait que d’une seule ligne, qui pour exister devrait obligatoirement desservir les deux rives, l’ensemble des gares et des stades, entre autres. En heure de pointe, elle permettrait de désaturer les lignes A et B du tramway, souvent pleines et désagréables pour les usagers. D’environ 22km, elle pourrait contenir une partie aérienne pour traverser la Garonne, possiblement sur le pont Simone Veil.
L’une des réticences principales de ce projet est son coût. Il faudrait en effet 3 milliards d’euros pour le mener à terme, une somme conséquente pour la Métropole qui a d’autres projets que certains considèrent comme plus urgents à traiter. De plus, la construction pourrait prendre minimum 10 ans, et le métro ne serait opérationnel qu’en 2040 selon les estimations déjà menées.
Deux trajets envisagés
Cinq trajets ont été proposés il y a quelques jours, et deux ont particulièrement retenu l’attention. Ces deux tracés sont présentés ce jeudi 23 mai pour être votés, si le résultat est favorable des études plus poussées seront réalisées. La décision finale devrait être révélée en fin d’année.
La proposition favorite part de la Buttinière à Lormont, et passerait par la gare de Cenon, la plaine rive droite, l’Arena, Euratlantique, la gare Saint-Jean, Mériadeck, le centre-ville, le CHU, la gare de Talence Médoquine, le pôle universitaire, avant de terminer sa course à la gare de Pessac.
Avis non favorable du président de la CCI
Le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux, Patrick Seguin, n’est pas favorable à ce projet de métro.
L’un de ses arguments est que le sous-sol de la cité girondine est un ancien marais, traversé de jalles et d’anciennes rivières canalisées. Le métro passerait ainsi en-dessous de cet espace, dans une vase instable. Cela n’est pas impossible, mais le coût suivrait et pourrait être réévalué à la hausse après les travaux. « Je crains que quelque chose qu’on estime à 100, coûte 500, 600, 700”, explique-t-il au micro de France Bleu.
D’après lui, le meilleur choix serait d’améliorer les modes de transport déjà existants à Bordeaux. Il suggère entre autres d’ouvrir des branches supplémentaires au tramway, d’observer le fonctionnement des bus à haut niveau de service ou encore de continuer à aménager des pistes cyclables sécurisées.
Crédit photo : © Adi Goldstein