Opéra National de Bordeaux : entrez dans les coulisses du ballet de Noël

Fermé au public depuis plusieurs semaines, la Rédaction de Vivre Bordeaux a eu le privilège de voir ce qui se passe entre les murs du Grand Théâtre lors des répétitions en huit clos du Ballet de Noël qui sera diffusé le 31 décembre à 15 heures. 

L’année 2020 a été très particulière pour le monde artistique. Le fameux rendez-vous emblématique et familial de l’année au Grand Théâtre de Bordeaux n’a malheureusement pas pu avoir lieu en raison de la crise sanitaire et des dernières réglementations imposées par le gouvernement. Pour autant, le traditionnel ballet de Noël, la Sylphide, sera diffusé et accessible sur la chaîne youtube de l’Opéra National de Bordeaux, le 31 décembre à 15 heures. Entrez dans l’univers fantastique de la Sylphide, un spectacle majestueux qui va séduire les amoureux des contrées magiques d’Écosse !

Rencontre avec les danseurs du ballet 

La Rédaction de Vivre Bordeaux est allée à la rencontre des danseurs du ballet de l’Opéra National de Bordeaux et a eu le plaisir d’assister à l’une de leurs dernières répétitions. Un moment magique que vous pourrez vivre vous aussi grâce à la diffusion sur la chaîne youtube. Les danseurs de l’Opéra ont connu plusieurs longues semaines loin de la scène lors du premier confinement et sont désormais prêts pour le ballet, La Sylphide, grâce à une reprise intense sur scène et un protocole sanitaire stricte. Malheureusement, ils ne pourront pas le danser devant le public cette année. Toutes les équipes artistiques et techniques de l’Opéra National de Bordeaux, ainsi que les intermittents indispensables à la tenue de chaque spectacle, continuent de travailler en coulisses pour que les répétitions soient des plus réussies.

« C’est un peu aigre-doux les émotions que nous avons en ce moment. D’un coté nous sommes contents des résultats que nous sommes en train d’avoir, de voir le ballet monté, prêt, les décors, les costumes, c’est super joli ! Le ballet est magnifique ! D’un autre coté en contrepartie, on a cette déception de pas pouvoir retrouver le public et lui montrer tout ça. En même temps, on prend énormément de plaisir. Il n’y a pas de travail pour rien, on va pouvoir le montrer bientôt. Le ballet de Noël est notre grand moment de l’année, celui que l’on attend ! » nous partage Alvaro Rodriguez Piñera, danseur soliste du Ballet de l’ONB depuis 13 ans.

Alvaro Rodriguez Piñera, la sorcière / © Julien Benhamou

Les lieux culturels sont fermés depuis maintenant de nombreuses semaines, un phénomène inédit, « Dans cette période un peu compliquée, les gens ont besoin de plus encore, pas juste de faire les boutiques et des cadeaux de Noël, mais de sortir voir des spectacles. L’art rend meilleur, rend grand. » souligne Diane La Floc’h, première danseuse du Ballet de l’ONB.

Diane La Floc’h et Neven Ritmanic / © Julien Benhamou

Son compagnon, Neven Ritmanic, danseur soliste du Ballet de l’ONB, avec qui elle forme un duo exceptionnel sur scène nous livre son ressenti : « C’est toujours une période d’efforts pour nous, puisqu’elle intervient au moment des fêtes, c’est là où l’on rencontre le plus le public et où l’on donne beaucoup et là c’est d’autant plus frustrant parce que ça aurait été vraiment l’occasion d’apporter notre petit truc parce qu’on était prêts avec un beau spectacle, un beau show qui aurait fait plaisir à tout le monde. » Il ajoute, « C’est très dur pour notre art, notre âme d’artiste et d’enfant. »

La Sylphide

Dirigé par Eric Quilleré, « La Sylphide » est un grand ballet classique aérien et poétique, incontournable dans l’histoire de la danse. Symbole du romantisme, c’est aussi le berceau de la pointe et l’acte de naissance du tutu. Cette œuvre raconte l’histoire d’un amour impossible entre un jeune écossais James, dansé par Neven Ritmanic et une sylphide, créature mythologique ailée, esprit de l’air, représentée par sa compagne et danseuse Diane La Floc’h.

Laurent Croizier, dramaturge et directeur des publics adjoint à l’ONB, nous conte l’origine de la Sylphide : « En 1832, Philippe Taglioni a une idée pour le ballet la Sylphide, il met en scène un sylphe très léger détaché de l’apesanteur et il va demander à sa fille danseuse, Marie, de traduire le plus possible par son corps ce détachement de l’apesanteur. Et c’est ainsi que Marie monte sur pointes. C’est la première fois que l’on va monter sur pointe dans le ballet. Tout cela parce qu’on met en scène des personnages nouveaux qui sont ces êtes impalpables qui doivent flotter dans les airs et on se détache de plus en plus de l’apesanteur en ne tenant finalement en lien avec le sol qu’avec un tout petit de bout du corps qu’est le coup de pied. Cette technique de la pointe née à ce moment là ! C’est à cette époque là aussi que s’impose les costumes que l’on connait aujourd’hui. En réalité, le tutu, ce costume romantique fait de tulle blanc traduit ces spectres qui sont des fantômes insaisissables. C’est donc une double révolution qu’est la shyphilide avec la pointe et la création du costume qui sera l’archétype du ballet romantique. »

La production de l’Opéra National de Bordeaux reprend la version du très célèbre chorégraphe danois, Auguste Bournonville, avec comme chef d’orchestre, Nicolas André, pour diriger l’orchestre national Bordeaux Aquitaine, à travers la musique de Løvenskiold.

Un spectacle magique à découvrir en famille pour les fêtes de fin d’année !

Et pour ceux qui veulent encore plus de spectacles, France 3 Nouvelle-Aquitaine et NoA proposent une programmation exceptionnelle en cette période de fêtes allant de l’opéra au flamenco.

+ D’INFOS

Opéra National de Bordeaux
Place de la Comédie
33000 Bordeaux

Diffusion le jeudi 31 décembre à 15 heures sur la chaîne Youtube de l’ONB

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